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Gérer et préserver des espaces naturels implique une bonne connaissance du territoire et de sa biodiversité. Cela passe par des inventaires de la faune et de la flore, l’expérimentation de méthodes innovantes, la participation à des programmes de recherche comme ceux du Groupement d’intérêt public Seine Aval.
L’ADN environnemental permet d’analyser les traces ADN laissées par les espèces dans le milieu aquatique (poissons, amphibiens, bivalves). En 2019, elle a été utilisée par HAROPA PORT | Rouen, en coopération avec l’Office français de la biodiversité, pour observer la prolifération du gobie à tâches noires. Cette méthode a également été exploitée par la direction territoriale du Havre pour la mise à jour des inventaires d’amphibiens sur son territoire et à Paris en 2021 pour établir un inventaire des espèces présentes sur ses principaux ports.
Depuis 2017, les ports ont recours à l’éco-pâturage : boucs à Aizier et Vieux-Port suivis par leur éleveur et l’association d’insertion Naturaul’un, boucs des fossés, brebis solognotes et vaches pies noires au Havre avec l’association Okotop, chèvres des fossés et moutons d’Ouessant à Limay avec l’entreprise Eco Terra, spécialiste de l’éco-pâturage. Il s’agit de lutter contre les espèces végétales envahissantes (Renouée du Japon notamment) et de limiter les interventions manuelles ou mécaniques (fauches, tontes).
Les zones portuaires sont des espaces où la biodiversité doit être favorisée, afin de participer au développement de la trame verte et bleue, réseau national de continuités écologiques issu du Grenelle de l’environnement.
En 2020, en partenariat avec l’agence de l’eau Seine-Normandie, HAROPA PORT | Le Havre a mis en place un ponton flottant et des habitats artificiels marins (Biohut©) favorisant l’installation de la faune et de la flore dans le bassin portuaire de la Citadelle. Inutilisé et déconnecté de la Seine, sa richesse aquatique est comparable aux zones littorales naturelles. Il manquait toutefois d’habitats à même de développer la biodiversité.
Un suivi écologique est mené depuis deux ans avec l’association Port Vivant. Les ascidies, éponges, crevettes et autres crustacés sont au rendez-vous !
Une démarche de gestion différenciée des espaces verts de HAROPA PORT est mise en œuvre, notamment sur les ports franciliens depuis 2013. Zéro produit phytosanitaire, fauches tardives, moindre fréquence de tontes, développement de prairies fleuries, éco-pâturage ou plantation d’essences locales, ces techniques diversifiées et adaptées à chaque type d’espace permettent de préserver davantage leur biodiversité.
Dès 2013, HAROPA PORT s’est engagé dans la préservation des abeilles et à leur maintien au cœur des zones industrialo-portuaires. Les directions territoriales du Havre et de Rouen, avec le concours de Interm’Aide Emploi, et la direction territoriale de Paris, en partenariat avec l’union nationale de l’apiculture française, ont installé des ruches sur les ports de Bonneuil-sur-Marne, Gennevilliers, Limay-Porcheville, Grand-Couronne et au Havre sur des espaces naturels présentant l’avantage d’être hors zones de passage, ombragés, clos et offrant une grande diversité de plantes mellifères.
HAROPA PORT propose des visites de ses sites pour sensibiliser le public à la sauvegarde des abeilles à l’instar des ports de Bonneuil-sur-Marne et de Gennevilliers lors des journées APIDAYS.
Au-delà des multiples actions déjà entreprises, HAROPA PORT élabore une politique de restauration volontariste de ses espaces naturels. Le port projette de développer un programme de restauration des fonctionnalités écologiques afin d’anticiper les mesures environnementales et actions de compensation à proposer dans le cadre de ses projets de développement ou de ceux de ses clients.
Une vasière, destinée à servir de nourricerie pour les poissons et de zone de nourrissage pour les oiseaux, a été́ créée par HAROPA PORT | Rouen, en lieu et place d'une ancienne chambre de dépôt de sédiments de dragage. Pour cette réalisation, des travaux d’ampleur ont été menés : suppression de 300 m de digue de protection en bord de Seine, évacuation d’un volume conséquent de matériaux issus des terrassements (100 000 m3 environ), creusement de deux mares sur une prairie à proximité́, plantation de haies.
La création d’un belvédère, accessible depuis le chemin de halage, permet d’observer l’ensemble du site réaménagé.
Le site a été inauguré en 2023.
En 2021, le site de l’ancienne usine de Millennium Inorganic Chemicals (MIC), implanté au cœur de l’estuaire au Hode près du Havre, a été restauré en zone humide sur plus de 13 ha. Pour y parvenir, des travaux de déconstruction de la base vie, des infrastructures, ainsi que l’évacuation des remblais ont été réalisés. Une petite filandre et un plan d’eau constitué d’un îlot central ont été aménagés afin d’accueillir les oiseaux.
Un sentier où nichent cigognes blanches, hérons cendrés ou encore spatules blanches, a également été aménagé en 2024. Trois postes d’observation en bois massif ont été créés et permettent désormais aux amoureux de la nature de profiter du spectacle offert par les différents oiseaux fréquentant la zone humine.
Aménagées dans le cadre des mesures compensatoires de la construction du quai de Petit-Couronne (QPC), les zones de Moulineaux et de Sahurs ont été transformées en espaces de nidification pour les oiseaux.
Depuis 2018, elles accueillent l’œdicnème criard, un oiseau protégé qui nidifie au sol.
Cet oiseau ne se plait pas dans les lieux où la végétation est trop importante. Ainsi, pour l’entretien des sites, le port a choisi l’éco-pâturage ! En 2024, deux chevaux tractant une herse ont sillonné les 6 ha de terrain afin de faire ressortir les cailloux.
Chiffre-clé : près de 300 ha d'espaces naturels sur le domaine des directions territoriales de HAROPA PORT ont bénéficié d'une restauration écologique entre 2014 et 2020.