Infrastructures portuaires : Drague Jean Ango : un arrêt et ça repart !

La drague Jean ANGO est en arrêt technique depuis le 31 janvier afin de pouvoir renouveler son certificat de classification. Au programme, de nombreux travaux de révision.

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La drague Jean Ango sur le dock flottant à Rouen - Agrandir l'image, fenêtre modale
©HAROPA PORT

En service depuis bientôt dix ans, la Jean Ango connaît un arrêt technique particulièrement chargé. Le Bureau Veritas, organisme de classification qui suit le navire, impose - du fait de la réglementation - un ensemble de contrôles et d’inspections à mener, en plus des habituelles opérations de maintenance préventives et correctives. 
Il faut ainsi par exemple visiter toutes les vannes de coques (vannes directement liées à la mer), inspecter la majeure partie des capacités (ballasts, mailles sèches, soutes, etc.), démonter plusieurs équipements en salle des machines pour diverses inspections...

Objectif : renouveler le certificat de classification du navire émis tous les 5 ans dont l’échéance est fixée au 25 janvier 2023

L’arrêt a débuté le lundi 31 janvier et se déroule en deux phases :

Phase 1

Elle a été effectuée à flot devant les Ateliers à Croisset avec la révision des 45 000 heures des moteurs principaux du navire.
Une première phase couronnée de succès puisque les moteurs ont été essayés et que la drague est parvenue sans assistance (c'est-à-dire sans remorqueurs) à monter sur le dock flottant dans le bassin Saint-Gervais le vendredi 18 mars dernier.

Phase 2

Depuis sa montée en cale sèche sur le dock flottant, le navire est hors d’eau et repose sur la ligne de tins dans le radier du dock. Cette période à sec est complexe et nécessite une attention toute particulière, notamment vis-à-vis des de la coactivité à bord de l’équipement de réparation navale. Les travaux se concentrent ici sous la ligne de flottaison.

Plusieurs travaux importants sont également prévus :

  • sortie des deux lignes d’arbre propulsives (mode de propulsion par arbre reliant le moteur à l’hélice) ; une opération délicate, réalisée pour la première fois sur ce navire ;
  • réalisation de plaques d’inserts de puits qui consiste au remplacement de tôles ;
  • sortie des réfrigérants du navire (une première également pour ce navire).

Des travaux qui devraient se terminer fin juin, réalisés en interne par les équipes des ateliers et les marins du port de Rouen.

Après ce chantier de grande ampleur, l'arrêt technique de la Daniel Laval va suivre avec des travaux encore plus conséquents du fait de l'ancienneté du navire (en service depuis 20 ans).